Juillet 2024 - La SATT Aquitaine décide un investissement de 443 120€ dans la maturation d'un projet d’innovation thérapeutique concernant les maladies auto-immunes : ALTAÏR Biotech. L'objectif est de renforcer les données in-vivo et de démontrer l’effet thérapeutique dans un contexte préclinique non règlementaire pour accompagner cette invention depuis le stade de la recherche vers sa mise sur le marché.
Les maladies auto-immunes résultent d'un dysfonctionnement du système immunitaire qui attaque les constituants de l'organisme. Cette dynamique évolutive est alarmante, l'Organisation Mondiale de la Santé estimant que 5 à 10 % de la population mondiale est touchée, faisant de ces maladies la troisième cause de mortalité et de morbidité. Des maladies telles que le Lupus Érythémateux Systémique et les vascularites à ANCA restent souvent en impasse thérapeutique. Les traitements actuels, bien que capables de contrôler les symptômes, entraînent des effets secondaires significatifs. Ils sont lourds et non spécifiques, impactant tant les processus pathologiques que les processus immunitaires normaux essentiels à la protection du patient.
Le projet ALTAÏR Biotech s'appuie sur les travaux du Dr. Patrick LEGEMBRE, directeur de recherche au laboratoire CRIBL (Université de Limoges, CNRS, INSERM), du Pr. Patrick BLANCO, PU-PH, chef du service d'immunologie au CHU de Bordeaux et membre de l'unité ImmunoConcEpT (Université de Bordeaux, CNRS), et du Pr. Christophe RICHEZ, chercheur au laboratoire ImmunoConcEpT et professeur de Rhumatologie au CHU de Bordeaux. L'innovation réside dans le fait de changer complètement de paradigme dans le traitement des maladies auto-immunes inflammatoires. Plutôt que d'affecter le fonctionnement des cellules immunitaires, cette approche thérapeutique innovante vise à inhiber l'effet délétère de l'inflammation sur la dégradation des organes. Ce traitement ciblé des formes aiguës et chroniques permet de restaurer le contrôle de la réponse immune auto-réactive sans impacter la réponse immunitaire normale.
La SATT Aquitaine, en partenariat avec INSERM Transfert (en charge de gestion de la propriété intellectuelle), soutient la maturation technico-économique du projet avec un investissement de 443 120€. Ce programme de maturation, d'une durée de 18 mois, vise à renforcer les données in-vivo et à démontrer l'effet thérapeutique dans un contexte préclinique non réglementaire.
La voie de valorisation privilégiée pour ce projet est la création d'une start-up. Gaël CHAMPIER, docteur en Biologie-Sciences-Santé, porte cette initiative, incubée par l'incubateur deeptech Chrysa-link. La start-up exploitera tout le potentiel de cette technologie avec pour premier objectif le développement de nouveaux médicaments ciblant le Lupus Érythémateux Systémique et/ou vascularite à ANCA.