Septembre 2024 - la SATT Aquitaine investit 230 795€ dans le projet TunSiNPs, une technologie innovante développée par le Dr. Patrick Rosa et la Dr. Glenna Drisko à l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB - CNRS / université de Bordeaux / Bordeaux INP). L’objectif du projet est d’améliorer la performance et la durabilité des batteries, notamment les batteries lithium-ion, tout en réduisant leur impact environnemental.
Une technologie unique de synthèse de nanoparticules de silicium
Le projet TunSINPs repose sur un procédé breveté de synthèse de nanoparticules de silicium cristallin de taille intermédiaire. Ce procédé novateur, mis au point par Patrick Rosa et Glenna Drisko à l'ICMCB, permet de maîtriser la taille et la morphologie des nanoparticules de silicium en phase liquide et en conditions ambiantes, tout en évitant leur oxydation. Ce niveau de contrôle sur la taille, la forme et la qualité cristalline des nanoparticules ouvre la voie à de nombreuses applications industrielles dans divers secteurs, comme l'optoélectronique, l'imagerie biologique, les capteurs, et surtout les batteries Li-ion.
Dans le domaine des batteries particulièrement, l’incorporation de nanoparticules de silicium dans les anodes permet des changements de volume important sans fracturer le matériau, tout en offrant la possibilité d’augmenter la quantité de silicium intégré. Grâce à cette flexibilité inédite, les batteries bénéficieraient d’une amélioration significative de la performance de leurs anodes, influençant leur capacité de stockage d’énergie et leur durabilité. Cette technologie répond à un besoin crucial de ce marché en forte expansion.
Un programme de maturation soutenu par la SATT Aquitaine
La SATT Aquitaine soutient la maturation technico-économique du projet en décidant d’investir 230 795 €, dont 50 000 € dédiés à la protection de la propriété intellectuelle. Cet investissement permettra de faire évoluer la technologie de TRL 3 à 5, en répondant aux besoins spécifiques du marché des anodes de batteries. Les travaux se concentreront principalement sur trois axes : développer d'un procédé de production industrialisable et économiquement viable, d’évaluer les effets des nanoparticules sur les matériaux d'anode, et d'optimiser leurs caractéristiques.