Biomatériaux durables : La SATT Aquitaine investit 226 675€ dans un procédé innovant de biocalcification.

Juillet 2025 - La SATT Aquitaine Science Transfert accompagne un nouveau projet issu des laboratoires LaSIE et LIENSs (La Rochelle Université – CNRS) et annonce un investissement de 226 675 € dans le développement de ce procédé de biocalcification innovant, destiné à produire des biomatériaux durables pour le secteur du BTP. Cette alternative aux matériaux traditionnels s’inscrit dans une démarche de réduction de l’empreinte carbone et de valorisation des ressources locales.

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Une technologie au service de la construction bas-carbone

Face aux défis posés par la décarbonation et la surexploitation des ressources minérales, le secteur de la construction recherche activement des alternatives aux liants traditionnels, tels que le ciment ou la chaux, responsables d’importantes émissions de CO₂. Les entreprises du secteur sont à l’affut de matériaux durables, peu transformés, et compatibles avec les contraintes techniques et normatives du BTP.

Le procédé développé par Marc Jeannin - enseignant-chercheur au Laboratoire des Sciences de l’Ingénieur pour l’Environnement (LaSIE - La Rochelle Université, CNRS), Sophie Sablé enseignante - chercheuse au laboratoire LIttoral ENvironnement et Sociétés (LIENSs - LRU, CNRS) et Julia Vincent, jeune docteure ayant travaillé sur le sujet pendant sa thèse à l’université de La Rochelle, combine polarisation cathodique et biocalcification bactérienne. Cette technologie permet de transformer des substrats granulaires (sables, cendres, déchets inertes) en matériaux cohésifs, denses et durables, adaptés à la fabrication de blocs, briques ou modules préfabriqués biosourcés. Ces biomatériaux sont ainsi produit avec de faibles émission de CO₂, sans libération d’ammoniac, sans utilisation d’urée, ni d’additifs nocifs.

 

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Un programme de maturation soutenu par la SATT Aquitaine

Afin de faire passer cette technologie du laboratoire vers une application industrielle concrète, la SATT Aquitaine engage un programme de maturation de 18 mois en investissant 226 675€, dont 25 000 € spécifiquement alloués à la propriété intellectuelle.

L’objectif de la maturation vise à optimiser le procédé de précipitation pour améliorer le rendement, l’homogénéité et la densité du liant minéral, et à caractériser des matériaux ainsi obtenus : résistance, durabilité, performance environnementale.

Le programme prévoit également la conception d’un démonstrateur, capable d’initier la biocalcification de façon répétable, réutilisable et déployable en conditions réelles. Ce démonstrateur constituera une preuve de concept robuste pour de nombreuses applications : construction écologique, restauration de structures, éco-matériaux, etc.