Décembre 2024 - La SATT Aquitaine poursuit son engagement en faveur de la valorisation de la recherche publique avec un investissement global de 1 598 610 € pour soutenir 6 projets d’excellence : SMP, MONHYTOR, ATRIS, SPIN-SF, LAMPOENO et INHIBITEURS DE CONVERTASE. Ces projets, issus de laboratoires de recherche néo-aquitains, couvrent des thématiques variées, allant de la santé à la technologie, avec une ambition commune : apporter des solutions concrètes à des enjeux techniques, sociétaux et économiques.
Porté par le professeur Daniel Taton, directeur adjoint du Laboratoire de Chimie des Polymères Organiques (LCPO – Université de Bordeaux, CNRS, Bordeaux INP), le projet Sustainable Muco Polymers (SMP) repose sur une technologie unique de polydialkyl muconates. Ces polymères vinyles biosourcés combinent une structure contrôlable et une dégradabilité chimique exemplaire. Cette avancée constitue une plateforme innovante pour une nouvelle génération de polymères à la fois fonctionnels et respectueux de l’environnement.
La SATT Aquitaine investit 290 795 €, dont 50 000 € consacrés à la protection intellectuelle, notamment pour atteindre les trois marchés les plus prometteurs hors cosmétique, concevoir les applications potentielles de la technologie et identifier un porteur pour une future création de start-up.
Porté par Clarisse Bordes, professeure associée, et Daniel Brito, professeur, au Laboratoire des Fluides Complexes et Leurs Réservoirs (LFCR – UPPA, CNRS, TotalEnergies), le projet MONHYTOR a pour ambition de développer une sonde capable de détecter la présence d’hydrogène natif et d’identifier les fuites d’hydrogène dans le sous-sol géologique. Cette technologie innovante vise à suivre l’hydrogène stocké naturellement dans des cavités salines et à prévenir tout risque d’échappement. Cette initiative contribue à établir des solutions fiables pour une gestion optimale de l’hydrogène, ressource clé dans la transition énergétique.
En co-maturation avec la société OMV, le projet bénéficie d’un investissement de 191 295 € de la SATT Aquitaine, dont 7 000 € pour la protection intellectuelle. Les objectifs incluent l’obtention de mesures probantes, l’identification d’un site de stockage ou de gisement, ainsi que la clarification des problématiques terrain et des perspectives de marché.
Porté par Roman Leduc, doctorant puis post-doctorant, et Robert Ruscassie, maître de conférences, au laboratoire des sciences pour l'ingénieur appliquées à la mécanique et au génie électrique (SIAME - UPPA), le projet ATRIS vise à développer un dispositif de supervision innovant, qui améliore le traitement et la visualisation des signaux acquis et/ou émis par des capteurs situés en zones électromagnétiquement perturbées. Cette technologie répond à un besoin critique : permettre une acquisition et un traitement rapides et fiables dans ces environnements complexes.
L’investissement de la SATT Aquitaine de 195 700 €, dont 7 000 € destinés à la protection intellectuelle, permettra de produire les spécifications techniques et de mettre le projet sur les rails de la création d’une start-up exploitant cette innovation.
Porté par Éric Freysz, directeur de recherche émérite au CNRS, et Olivia Zurita Miranda, au Laboratoire Ondes et Matière d'Aquitaine (LOMA – Université de Bordeaux, CNRS), le projet SPIN-SF vise à perfectionner un Oscillateur Paramétrique Optique (OPO) intégré dans un système compact, performant et ajustable. Cette innovation permettra d’utiliser efficacement des sources laser de forte puissance pour accéder à de nouveaux marchés dans les domaines de la défense et sécurité, de la médecine laser ou encore de l’exploration atmosphérique.
Avec un investissement de 175 000 €, dont 20 000 € consacrés à la protection intellectuelle, ce projet pourrait déboucher sur la création d’une start-up exploitant cette technologie de pointe.
Porté par Patrick Lucas, directeur de l’UMR ŒNO (Université de Bordeaux, INRAE, Bordeaux INP, Bordeaux Sciences Agro), le projet LAMPOENO repose sur la méthode LAMP (Loop-Mediated Isothermal Amplification), un procédé innovant d’amplification isotherme de l’ADN. Cette technologie permet une détection rapide et fiable des micro-organismes dans le vin ou d’autres boissons fermentées. Avec un kit optimisé, les exploitations viticoles pourraient contrôler facilement leur processus de vinification sans avoir recours à un matériel coûteux ou complexe, obtenant des résultats en moins d’une heure pour un coût minime.
La SATT Aquitaine investit 157 570 €, dont 25 000 € pour la protection intellectuelle, avec l’ambition de démocratiser cette technologie dans l’industrie viticole.
Porté par Majid Kathib, responsable de l’équipe Inserm 2 au laboratoire BRIC (Université de Bordeaux, Inserm, CHU de Bordeaux), Bruno Villoutreix, directeur de recherche à l’Inserm (DR1) à Paris, et Nicolas Babault, expert en découverte de médicaments, ce projet cible l’adénocarcinome pancréatique, représentant 90 % des cas de cancer du pancréas. L’équipe a démontré que l’inhibition de la furine (enzyme) améliore la réponse immunitaire antitumorale, en faisant une cible thérapeutique majeure en oncologie.
Avec un investissement de 588 250 €, dont 80 000 € dédiés à la protection intellectuelle, la SATT Aquitaine collabore avec l’équipe de recherche pour développer des leads présentant une haute efficacité et des propriétés ADMET favorables. Une start-up est envisagée pour valoriser cette innovation et accélérer son transfert clinique.
Ces six projets s’ajoutent aux cinq autres financés en 2024 (H2stor, TunSiNPs, ALTAÏR Biotech, Anticorp BS, et NeurAthletics), portant à 3 394 490 € l’investissement global de la SATT Aquitaine pour développer l’innovation issue de la recherche publique et continuer de jouer un rôle central dans la valorisation de l’excellence scientifique et dans le rapprochement entre recherche publique et acteurs économiques.