Les microlentilles, présentes dans la plupart de nos appareils numériques tels que les appareils photos ou les téléphones portables, servent à faire converger et à concentrer la lumière sur la surface des capteurs. Elles empêchent ainsi le faisceau lumineux de frapper les zones non photosensibles du capteur où l'information serait perdue. Un capteur « haute résolution » est composé d’une multitude de cellules photosensibles, avec autant de microlentilles pour focaliser la lumière. Ce réseau de microlentilles permet d'augmenter significativement la capacité de remplissage optique des capteurs.
Aujourd’hui, il existe essentiellement des microlentilles aux formes standardisées, de taille supérieure à la dizaine de micromètres et utilisables dans le domaine visible. Or, le besoin de microlentilles pour l’infrarouge et le visible connaît un réel essor avec le développement de nouveaux capteurs, de la vision nocturne ou de l’imagerie plénoptique (appareil photo numérique qui permet de faire la mise au point a posteriori).
La technologie développée au sein de l’Institut des Sciences Moléculaires ISM (université de Bordeaux, Bordeaux INP, CNRS) est une nouvelle méthode permettant la fabrication de réseaux de microlentilles pour l’infra-rouge et le visible, avec une grande versatilité de forme, de diamètre, de longueur focale. Cette structuration de zones à gradient d’indice optique dans une grande variété de matériau vitreux est un réel atout pour la fabrication de lentilles sur-mesure. Cette innovation soutenue par Aquitaine Science Transfert répond à une véritable attente du marché pour le développement des futures générations de capteurs optiques.
« Après 10 ans de recherche fondamentale sur les techniques de microstructuration du verre, nous avons obtenu des résultats suffisants pour les valoriser. J’ai alors contacté la SATT pour m’accompagner sur la protection de mon invention. Très réactive et efficace, elle m’épaule à chaque étape pour transférer cette technologie rapidement (protection, maturation technologie, étude de marché…). Lorsque l’on crée une invention qui fonctionne, on a tout intérêt à la valoriser ! En tant que chercheur, cela fait partie de nos objectifs », commente Marc Dussauze, Chargé de recherche CNRS.
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