Mai 2025 - Dans le cadre de sa mission de soutien à l’innovation en santé, la SATT Aquitaine annonce un investissement de 283 650 € dans un projet de revêtement antimicrobien enzymatique de nouvelle génération, porté par le Centre de Recherche Paul Pascal (CRPP – CNRS / Université de Bordeaux). Ce projet vise à lutter efficacement contre les infections nosocomiales, en particulier les infections urinaires liées à la pose de cathéters, sans générer de résistance bactérienne.
Une technologie enzymatique unique contre les infections
Les infections nosocomiales, notamment celles liées aux dispositifs médicaux tels que les cathéters urinaires, représentent un problème de santé publique majeur. Elles sont responsables d’environ 28 % des cas d’infections hospitalières dans le monde, entraînant des complications graves, des séjours prolongés et un coût économique élevé pour les systèmes de santé.
Face à ce constat, Claire Stines-Chaumeil, enseignante-chercheuse au CRPP, et son équipe ont développé une technologie basée sur deux enzymes aux propriétés microbicides. Ces enzymes, issues de travaux de recherche, tuent efficacement les bactéries tout en évitant le phénomène préoccupant de développement de résistance que l’on observe avec les antibiotiques classiques, un enjeu majeur dans la lutte contre l’antibiorésistance.
L’equipe de recherche propose d’utiliser ces enzymes pour créer une nouvelle génération de revêtements antimicrobiens actif, qui appliqué sur les surfaces de cathéters urinaires, permettrait de prévenir les contaminations dès la pose, réduisant ainsi drastiquement le risque d'infection.
Un programme de maturation soutenu par la SATT Aquitaine
Afin de faire passer cette technologie du laboratoire vers une application industrielle concrète, la SATT Aquitaine a décidé d’un financement à hauteur de 283 650 €, dont 80 000 € sont spécifiquement alloués à la protection de la propriété intellectuelle.
L’objectif vise à atteindre un niveau de maturité technologique, correspondant à une validation en environnement représentatif (TRL 6). Un cahier des charges a été construit avec une start-up spécialisée dans les revêtements antimicrobiens, pour valider l'activité microbicide mettre au point un procédé d’immobilisation des enzymes sur des cathéters en silicone disponible dans le commerce. L’innocuité de la solution sera également testée.