11/2022 - Un dispositif facilitant le prélèvement d’échantillons de gaz sous haute-pression, a été développé par deux laboratoires de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour : le LFCR et l'IPREM avec le soutien de la SATT Aquitaine et de Terēga. Cette technologie a été licenciée à un acteur majeur des analyses règlementaires : Wessling.
Dans le contexte de mix énergétique souhaité par les pouvoirs publics, l’augmentation de la part du gaz et l’introduction de biométhane dans le réseau constituent des voies de développement contribuant à la diversification des apports énergétiques mais également à la valorisation locale des déchets. Pour des raisons sanitaires et environnementales, les industriels distributeurs de gaz doivent respecter des exigences réglementaires. A cette fin, les gaz sont soumis à des prélèvements réguliers.
Développé par les Professeurs Hervé Carrier et Jean-Luc Daridon du Laboratoire des Fluides Complexes et leurs Réservoirs (LFCR - UPPA, CNRS, TotalEnergie) et Isabelle Le Hecho Enseignante-chercheuse à l’Institut des Sciences Analytiques et de Physico-Chimie pour l'Environnement et les Matériaux (IPREM – UPPA, CNRS), membres du laboratoire commun SEnGa, le projet COMGAZ repose sur un dispositif qui permet de prélever facilement un échantillon de gaz conditionné sous haute pression en vue de l’analyser. « Ce dispositif permet une procédure d'échantillonnage plus rapide que celles couramment utilisées aujourd’hui. En effet, Il fonctionne à des pressions très élevées, sa mise en œuvre ne nécessite plus de détente préalable des gaz et il permet un prélèvement dans des temps très brefs. En outre, ce préleveur peut être adapté à tous les types de cartouches du marché » explique Hervé Carrier.
Après un programme de maturation en partenariat avec la société Teréga et un investissement de 130 000€ par la SATT Aquitaine, ayant permis le développement d’un prototype fonctionnel et le dépôt d’un brevet, la technologie à été transféré à la société allemande Wessling, acteur majeur des analyses règlementaires (environnementales, agro-alimentaires, cosmétiques, etc.).
« Ce projet représente un bel exemple de réussite de collaboration entre universitaires, entreprises privées et SATT au service de l’analyse des gaz » s'est réjouie Cécile Boesinger, responsable Recherche & Innovation de Teréga.
Pour Robin T´Jampens, Responsable Pôle Déchet à Wessling France, « Un tel dispositif permettra un essor rassurant de la filière biogaz/biométhane via une facilitation des contrôles réglementaires. Outre l’avantage économique d’un prélèvement plus court et autonome, l’aspect chronophage des prélèvements sera petit à petit gommé. »
