Les industries de santé vivent aujourd’hui une véritable révolution avec l’arrivée de médicaments dont les principes actifs sont produits à partir du vivant et issus des recherches les plus fondamentales en biotechnologies. Le développement de ces biothérapies (protéines recombinantes, anticorps, vaccins, acides nucléiques) et des médicaments de thérapies innovantes (médicaments de thérapie génique, de thérapie cellulaire somatique, issus de l’ingénierie cellulaire ou tissulaire, etc.) est une véritable opportunité pour mieux soigner les patients. Elles permettent entre autres le développement de la médecine dite personnalisée en apportant des solutions thérapeutiques qui ont fait leur preuve dans de multiples indications (oncologie, immunologie, virologie, etc.).
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Un marché des biothérapies en pleine croissance
En 2017, 4 nouveaux médicaments sur 10 étaient des biomédicaments. On estime que d’ici 2024, la majorité des nouveaux médicaments devraient être des biomédicaments. Ces derniers représentent actuellement la moitié des essais cliniques en cours et un quart du marché mondial du médicament (240 milliards de dollars environ). Selon le Conseil stratégique des industries de santé (CSIS), le marché devrait enregistrer une croissance de 8 % à 9 % par an pour atteindre 320 milliards d’euros d’ici à 2025.
Innovation santé 2030 : l'Etat investit fortement dans les biothérapies
Dans le cadre du plan France Relance et le 4ème Programme d’investissements d’avenir (PIA 4), l'Etat met en place un plan ambitieux pour l'innovation en santé. Ce plan comporte un investissement de 800 000 000 d'euros pour soutenir le développement de biothérapies. Les actions que porte cette stratégie visent notamment à favoriser l’émergence de solutions innovantes, appuyées sur des approches scientifiques pluridisciplinaires. Les objectifs sont ambitieux : doubler le nombre d’emplois du secteur, produire au moins 10 biomédicaments en France, et faire émerger 1 licorne*, 5 ETI et 5 nouvelles biotechs en 2025.
*Dans le monde des start-up, le terme de licorne désigne les entreprises valorisées à plus de 1 milliards de dollars.
Les atouts de la Nouvelle-Aquitaine : La Recherche académique, le tissu industriel...
La région Nouvelle-Aquitaine occupe une position très forte à l’échelle nationale dans le domaine de la santé grâce à son tissu industriel et technologique (Sanofi Aventis, Agfa healthcare, Merck, etc.) mais aussi universitaire et hospitalier de pointe avec de grands centres de recherche translationnelle en médecine.
Le CHU de Bordeaux ainsi que des laboratoires de recherche comme le Centre de Recherche Cardio-Thoracique de Bordeaux (CRCTB - université de Bordeaux, Inserm), le laboratoire de Biothérapie des Maladies Génétiques Inflammatoires et Cancers (BMGIC - université de Bordeaux, Inserm) l'Institut Interdisciplinaire de NeuroSciences (IINS - CNRS, université de Bordeaux), l'Institut des Maladies Neurodégénératives de Bordeaux (IMN - université de Bordeaux, CNRS) ou encore le Laboratoire Photonique, Numérique et Nanosciences (LP2N - université de Bordeaux, CNRS, Institut d'Optique) sont a l'origine de nombreuses avancées dans le domaine des biothérapies. Plus de 5 projets associés aux biothérapies sont ou ont été maturés par la SATT Aquitaine, en vue d'aboutir à un produit, un traitement ou un procédé mis sur le marché. La SATT prévoit d'augmenter fortement ses investissements et le transfert des technologies liées au domaine dans les années à venir.
... et des start-up deeptech d'importance !
La recherche académique aquitaine est également à l'origine de deux start-up deeptech à la pointe dans le domaine : Corlieve Therapeutics, qui utilise la technologie microARN pour traiter l'épilepsie du lobe temporal et TreeFrog Therapeutics, capable de produire industriellement des cellules souches destinées à la recherche de thérapies cellulaires. Cette dernière fait partie des 4 start-up lauréates de l'appel à projets de l'Etat « Biomédicament : améliorer les rendements et maitriser les couts de production ».
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à lire : TreeFrog therapeutics lève 64 M€ pour financer le déploiement de sa technologie c-stem. Corlieve therapeutics : un transfert réussi de la recherche publique française, valorisé 250 M€ ! |
Ces deux exemples illustrent parfaitement le potentiel d’innovation issu de la recherche publique et ses débouchés potentiels dans le domaine des biothérapies et/ou des biomédicaments.
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